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"La solidarité ne connait pas le confinement"

Publié le 06/05/2020 - Modifié le 08/02/2021

Fil d'Ariane

Thierry Kuhn

A quelques jours d’un retour progressif à l’activité, le point avec Thierry Kuhn, directeur d’Emmaüs Mundo. Lequel ne cache pas une certaine inquiétude pour l’avenir.

Portrait de Thierry Kuhn, directeur d’Emmaüs MundolsheimQuelle est la situation actuelle à Emmaüs Mundo ?

Nous sommes fermés depuis le 17 mars à midi. Cela veut dire que ce qui est notre cœur de métier, ce qui fait une grosse partie de nos recettes (la récupération, le tri, la revalorisation et la vente) n’ont plus lieu. En gros, on doit en être à 150.000 euros de perte, c’est lourd. Cela veut dire aussi que pour nos salariés en insertion, plus de 70, c’est le chômage partiel. Et comme il s’agit d’un public fragile, il est important de les suivre, ce que nous faisons bien sûr.

Vous avez pourtant continué à agir ?

Oui, nous produisons des masques dans l’atelier d’Oermingen, au centre de détention, des surblouses pour les soignants avec d’autres associations, Humanis et Mask Up. Nous avons également pu intervenir dans des centres d’hébergement et des squats, en distribuant des meubles, de la vaisselle. La solidarité ne connait pas le confinement ! Par ailleurs, nous avons aussi organisé des ventes de plants de légumes et de plantes, avec le foyer spécialisé d’Illkirch. A l’heure où je vous parle, il y a 600 commandes qui sont prêtes à partir, soit en drive à Mundo, soit en livraison chez les particuliers. Mais on arrête la prise de commandes, l’opération est terminée !

Comment se dessine l’avenir ?

A court terme, dès le 11 mai théoriquement, nous allons mettre notre magasin de Mundo aux normes réclamées pour l’après confinement. Ensuite, nous reprendrons les ventes pour dégager de la place et pouvoir recommencer les collectes. J’espère que nous serons opérationnels fin mai. Le gros dossier, c’est notre déménagement à Bischheim en fin d’année qui représente 150 emplois. Forcément, la crise a provoqué des retards. Alors on espère, parce que clairement, si la transaction devait échouer, Emmaüs pourrait se retrouver à la rue. Ce serait évidemment le pire des scénarii.

Propos recueillis par Pascal Simonin
Photos Jean François Badias

Pour apporter vos dons à Emmaüs Mundo : https://www.helloasso.com/associations/emmaus-mundolsheim

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