Agenda

Utopie, c’est étymologiquement le « lieu de nulle part ». Inventé par Thomas More dans un texte essentiel paru en 1516, le terme désigne un pays imaginaire où vit une société idéalement organisée. Dès lors, les contrées fictives se sont multipliées dans la littérature, la peinture, le cinéma... Et le fantasme d’une société parfaite a orienté les politiques, nourri les idéologies. Les opéras Lohengrin et Guercœur, hantés par cette aspiration, fournissent l’occasion de développer l’édition 2024 du festival Arsmondo autour de l’utopie et des pays imaginaires. Fidèle à son principe qui consiste à rassembler des représentations lyriques, concerts, expositions, lectures, films, conférences et débats autour d’une culture transnationale, Arsmondo fait un pas de côté et explore le concept d’utopie plutôt que des pays réels. La référence à l’ouvrage de Thomas More relie cette sixième édition du festival aux manifestations de Strasbourg Capitale mondiale du livre. Et comme l’utopie articule fiction et politique, une place particulière sera offerte aux œuvres de l’esprit comme au débat d’idées, dans cette ville qui est un haut lieu du projet européen. Outre les textes et films mettant en scène des sociétés idéales, on découvrira des œuvres utopiques dans des langues inventées ou des formes prétendument parfaites, au gré de collaborations avec les institutions et associations strasbourgeoises, partenaires essentiels de notre festival interdisciplinaire.

Àl’occasion de la présentation de Guercœur, les artistes de l’Opéra Studio donnent à entendre quelques mélodies d’Albéric Magnard, ainsi que de compositeurs apparentés : son maître Vincent d’Indy, son ami Guy Ropartz, et une compositrice plus jeune mais contemporaine de ses dernières œuvres et disparue quatre ans après lui : Lili Boulanger. À travers ces mélodies délicates, c’est aussi un monde utopique de sentiments et de rêves qui affleure.

Lecture d’extraits de textes d’autrices autour de l’Utopie

En 1405 paraît un ouvrage unique en son genre, La Cité des dames. Dans celui-ci, la philosophe et poétesse Christine de Pizan imagine ce qu’on estime être aujourd’hui la première utopie féministe de la littérature occidentale: une cité où règne une égalité parfaite, et où la noblesse se mérite par l’esprit et la vertu. Six-cents ans plus tard, dans l’effervescence qui caractérise le tournant des années 1960-1970, plusieurs autrices suivent le sillon tracé par Christine de Pizan. Dans différents genres littéraires – romans, récits de science fiction, poèmes – elles imaginent les défis qui guettent une hypothétique communauté de femmes et les conditions de possibilité d’une société émancipée des rapports de force entre femmes et hommes. Ces textes révèlent que, depuis le quinzième siècle, l’utopie cesse d’être un modèle de société idéale pour devenir un horizon sans cesse mouvant, vers lequel tendre et à défendre. D’un texte à l’autre, l’utopie a cessé d’être un modèle de société idéale pour devenir un horizon sans cesse mouvant, vers lequel tendre et à défendre. L’heure n’est plus à l’édification d’une cité parfaite mais à la lutte. Portés par la comédienne Laure Werckmann, ces deux textes majeurs dialogueront au cours d’une lecture ponctuée de passages musicaux interprétés par le saxophoniste Michael Alizon.

Avec Laure Werckmann comédienne Michael Alizon saxophoniste

Dans le cadre de Strasbourg – Capitale mondiale du livre UNESCO 2024

Opéra, salle Bastide

Dans le cadre du festival Arsmondo Utopie Àl’occasion de la présentation de Guercœur, les artistes de l’Opéra Studio donnent à entendre quelques mélodies d’Albéric Magnard, ainsi que de compositeurs apparentés : son maître Vincent d’Indy, son ami Guy Ropartz, et une compositrice plus jeune mais contemporaine de ses dernières œuvres et disparue quatre ans après lui : Lili Boulanger. À travers ces mélodies délicates, c’est aussi un monde utopique de sentiments et de rêves qui affleure.

Dans l’au-delà éthéré, temps et espace sont abolis. Les ombres, délivrées de leurs soucis terrestres, célèbrent la grandeur de la déesse Vérité. Nimbée de sa gloire éternelle, elle trône, triomphante, entourée de Beauté et Bonté ; à ses pieds gît Souffrance dans son manteau de sang. Au milieu de ce chœur de louanges s’élève une plainte discordante : « Vivre ! Qui me rendra l’ivresse de vivre ? » C’est celle de Guercœur, mort dans la fleur de l’âge après avoir trouvé l’amour auprès de Giselle et libéré son peuple d’un tyran aux côtés de son ami Heurtal. Incapable de trouver le repos, Guercœur implore qu’on lui rende son enveloppe charnelle. Vérité le met en garde : deux années se sont déjà écoulées sur cette terre où rien ne dure. Sa chute hors du Paradis pourrait être brutale…

Compositeur engagé, féministe et dreyfusard, Albéric Magnard (1865-1914) est comme son personnage : un héros mort pour la liberté de son pays. En septembre 1914, il est tué en tentant de repousser seul des soldats allemands qui brûlent sa maison en représailles. Une grande partie de ses manuscrits inédits sont détruits, dont celui de Guercœur qui sera par la suite miraculeusement reconstitué. Après un long séjour au purgatoire des chefs-d’œuvre oubliés, cet opéra fascinant, dont la partition prodigieuse contient des fulgurances post wagnériennes transfigurées par les couleurs de la musique française, revit sur une scène lyrique française pour la première fois depuis sa création en 1931, grâce à Ingo Metzmacher, Christof Loy et Stéphane Degout.

Distribution

Direction musicale Ingo Metzmacher
Mise en scène Christof Loy
Décors Johannes Leiacker
Costumes Ursula Renzenbrink
Lumières Olaf Winter
Vidéo Éric Maniengui

Guercœur Stéphane Degout
Vérité Catherine Hunold
Gisèle Antoinette Dennefeld
Heurtal Julien Henric
Beauté Catherine Trottmann
Bonté Eugénie Joneau
Souffrance Adriana Bignagni Lesca
L’Ombre d’une femme Marie Lenormand
L’Ombre d’une vierge Cassandra Wright
L’Ombre d’un poète Glen Cunningham

Chœur de l’Opéra national du Rhin
Chef de chœur Hendrik Haas​​​​​​​

Opéra en trois actes.
Livret du compositeur.
Créé le 23 avril 1931 à l’Opéra de Paris.
Dans le cadre du festival Arsmondo Utopie.

 

Dans l’au-delà éthéré, temps et espace sont abolis. Les ombres, délivrées de leurs soucis terrestres, célèbrent la grandeur de la déesse Vérité. Nimbée de sa gloire éternelle, elle trône, triomphante, entourée de Beauté et Bonté ; à ses pieds gît Souffrance dans son manteau de sang. Au milieu de ce chœur de louanges s’élève une plainte discordante : « Vivre ! Qui me rendra l’ivresse de vivre ? » C’est celle de Guercœur, mort dans la fleur de l’âge après avoir trouvé l’amour auprès de Giselle et libéré son peuple d’un tyran aux côtés de son ami Heurtal. Incapable de trouver le repos, Guercœur implore qu’on lui rende son enveloppe charnelle. Vérité le met en garde : deux années se sont déjà écoulées sur cette terre où rien ne dure. Sa chute hors du Paradis pourrait être brutale…

Louise Farrenc est l’une des principales instigatrices de la musique de chambre française au XIX^e siècle. Son sextuor, l’une de ses œuvres les plus jouées, a forcé l’admiration de la critique qui a évoqué sa science de l’instrumentation, loué ses idées poétiques neuves et qualifié ses développements d’ingénieux. Aux côtés de cette oeuvre majestueuse figure le quintette d’Albéric Magnard, un huitième opus dans lequel se dessine la personnalité musicale de son auteur. Compositeur que l’on retrouvera à l’Opéra avec son incontournable Guercoeur dès le 28 avril.

 

Concert donné dans le cadre du festival Arsmondo Utopie

 

Venez à l'Orchestre en covoiturage !

L'Orchestre vous permet de proposer des annonces de covoiturage directement sur notre site, via le module dédié dans cette page.

L'utilisation est très simple :  vous indiquez simplement votre heure de départ, votre itinéraire, le nombre de places que vous souhaitez proposer et vos coordonnées, et la plateforme se charge ensuite de vous mettre en contact avec les personnes qui cherchent un covoiturage. 

Le module permet également aux personnes venant à vélo ou à pied de se retrouver afin d'effectuer le trajet ensemble. 

Louise Farrenc est l’une des principales instigatrices de la musique de chambre française au XIXe siècle. Son Sextuor, l’une de ses œuvres les plus jouées, a forcé l’admiration de la critique qui a évoqué sa science de l’instrumentation, loué ses idées poétiques neuves et qualifié ses développements d’ingénieux. Aux côtés de cette œuvre majestueuse figure le Quintette d’Albéric Magnard, un huitième opus dans lequel se dessine la personnalité idéaliste de son auteur.

Dans le cadre du festival Arsmondo Utopie Une soirée utopique

Mélodies de Wolf, Ravel, Joni Mitchell, Michel Legrand et d’autres encore.

Le temps d’une soirée de récits nocturnes et merveilleux, comment ne pas succomber au charme de Julie Fuchs, soprano française parmi les plus brillantes de sa génération, et à son complice de toujours, le pianiste Alphonse Cemin. Dans leur programme original, Hugo Wolf et Maurice Ravel répondent à Michel Legrand et Joni Mitchell, tant il est vrai que ces artistes ne mettent aucune barrière entre les genres musicaux.

Le temps d’une soirée de récits nocturnes et merveilleux, comment ne pas succomber au charme de Julie Fuchs, soprano française parmi les plus brillantes de sa génération, et à son complice de toujours, le pianiste Alphonse Cemin. Dans leur programme original, Hugo Wolf et Maurice Ravel répondent à Michel Legrand et Joni Mitchell, tant il est vrai que ces artistes ne mettent aucune barrière entre les genres musicaux.

Dans la vie, l’habit ne fait pas le moine, mais à l’opéra, c’est bien le costume qui fait le Gaulois. À l’occasion des représentations de Norma dont l’histoire originale se passe en Gaule, les équipes de l’OnR organisent un atelier pour confectionner des costumes dignes de l’époque romaine. De 9 à 12 ans

 

Les chanteurs et pianistes de l’Opéra Studio proposent un florilège des plus belles musiques de leur répertoire pour charmer les oreilles des tout-petits et celles de leur parent accompagnant. Il n’est jamais trop tôt (ni trop tard) pour commencer à apprécier la musique classique. De 2 à 5 ans

Pour les enfants avec un parent.