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Jeunes et engagé·és

Publié le 05/03/2019 - Modifié le 03/08/2023

Fil d'Ariane

Cinq volontaires en service civique à Strasbourg tirent un bilan enthousiaste de ces quelques mois d’investissement au sein de missions citoyennes.

Cinq volontaires en service civique à Strasbourg tirent un bilan enthousiaste de ces quelques mois d’investissement au sein de missions citoyennes.

Cela fait déjà huit mois que Minora s’attache à recueillir les récits de vie de résidents d’Ehpad pour écrire des biographies qui seront offertes aux familles. À l’heure de tirer les bilans, la jeune fille de 17 ans résume : "J’ai vraiment gagné en confiance en moi, alors que j’étais quelqu’un de très angoissé. Aujourd’hui, je sais prendre la parole en public et m’adapter à des situations inédites."
Son témoignage fait écho aux voix de nombreux jeunes qui, comme elle, s’investissent dans un service civique. Depuis 2010, les 16-25 ans ont en effet la possibilité de s’engager pendant 6 à 12 mois dans des missions en lien avec la citoyenneté, par exemple avec l’association Unis-Cité ou encore auprès de collectivités territoriales, dont la Ville de Strasbourg. 
"À la rentrée dernière, je n’ai pas été acceptée en Master de droit, retrace Zaïna El-Hair, 24 ans. J’ai rebondi en m’engageant au sein de l’Espace égalité de la Ville. "
Ludmilla, de son côté, est impliquée au sein du Musée alsacien, Louis gère un jardin pédagogique dans une école et Emeline participe à un programme de lutte contre le harcèlement scolaire. 

Une place dans la société


Tous ont choisi des missions avec des thématiques qui leur tiennent à coeur. "J’ai tout de suite été bien intégrée par les équipes du musée, c’est une vraie marque de reconnaissance", apprécie Ludmilla. "Pour moi, cela a été assez nouveau qu’on me demande de m’exprimer et qu’on tienne compte de mon avis", renchérit Zaïna El-Hair.
De fait, le service civique permet à des jeunes parfois déroutés par les propositions classiques d’engagement associatif de trouver une place dans la société. Mais au-delà, c’est aussi une porte qui s’ouvre sur leurs propres potentiels. "Lorsque je suis arrivée dans la mission Stop harcèlement, je suis d’abord partie de ce qu’avaient imaginé mes prédécesseurs. Mais comme nous disposons d’une grande autonomie, j’ai pu créer de nouveaux outils et de nouvelles méthodes, qui ont très bien fonctionné lors des interventions dans les classes", se félicite Emeline.
Les volontaires apportent aussi la fraîcheur de leur regard sur des fonctionnements parfois figés. "En testant des choses, en réfléchissant en dehors du cadre habituel, de faux freins peuvent être levés…C’est comme ça qu’il a été possible de pailler le jardin pédagogique avec de l’herbe tout juste fauchée par les services de la Ville", raconte Louis.
Au final, le service civique permet aux jeunes de cheminer vers l’âge adulte en élargissant leurs horizons. Certains y ont trouvé un tremplin pour orienter la suite de leur cursus. Pour tous, cela a été une occasion unique de se confronter à de nouveaux univers. "Certaines de mes idées reçues sur les personnes âgées ont été balayées", sourit Minora. Louis, qui a déjà une expérience du militantisme, conclut : "C’est une bonne façon de sortir de sa zone de confort et de nos microcosmes habituels."

«Cela a été assez nouveau qu'on me demande de m'exprimer et qu'on tienne compte de mon avis. »Zaïna El-Hair,en service civique à l'Espace égalité

Lisette Gries
Photos : Elxyandro Cegarra
 

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