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D’ici 2030, une gare ouverte sur l’ouest 

Transport, déplacement, Révolution des mobilités

D’ici 2030, une gare ouverte sur l’ouest 

Transport, déplacement, Révolution des mobilités

Publié le 15/07/2025 - Modifié le 15/07/2025

D’ici 2030, une gare ouverte sur l’ouest 

Fil d'Ariane

Nouvelle étape dans le projet de gare à 360 degrés : les partenaires ont signé un deuxième avenant au protocole d’accord pour accélérer le processus d’ouverture de l’équipement. 

A l’échelle nationale, il s’agit de l’un des grands défis de transformation des gares, à l’image du réaménagement de celle de Lyon Part-Dieu ou du passage d’une gare terminus à traversante à Marseille Saint-Charles. À Strasbourg, le projet de gare à 360 degrés prévoit son ouverture sur l’arrière pour créer un pôle d'échanges multimodal. Sont ainsi prévus au niveau de la rue du Rempart une gare routière, un parking en silo de plus de 600 places et des stationnements pour vélos, mais aussi un cheminement piéton via la rue Georges Wodli et le long des voies ferrées ainsi que la rénovation de l’ancien bâtiment des douanes pour y installer un espace d’attente et de services. À l’avant de la gare, la grande halle voyageurs sera restaurée et l’ouverture au public du tunnel dit des Postes viendra quant à lui multiplier l’accès aux quais. Cette première phase devrait être opérationnelle à l’horizon 2030-2032.
Pour ce faire, la région Grand Est, la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg et les quatre entités du groupe SNCF (SNCF Gares & Connexions, SNCF Réseau, SNCF Immobilier et SNCF Voyageurs) ont signé, le 11 juillet, un deuxième avenant au protocole d’accord datant de 2019 sur l’aménagement et le développement du nœud ferroviaire de Strasbourg. "C’est l’aboutissement d’un projet partenarial de grande qualité pour dessiner l’avenir de la gare de Strasbourg et l’environnement urbain qui l’entoure", souligne Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg. Intégrée au centre-ville strasbourgeois, la gare à 360 degrés est également pensée pour faciliter les liaisons interquartiers entre l’ouest de l’agglomération et le quartier gare. "Même si tout n’est pas bouclé, c’est un projet structurant qui nous engage sur les décennies à venir", complète l’élue. 

Fréquentation en hausse

En 2024, la gare de Strasbourg a enregistré une fréquentation de 29 millions de voyageurs, en hausse de 30% par rapport à 2015, ce qui en fait la troisième 
hors Paris, après Lyon Part-Dieu et Lille Flandres. Actuellement, près de 80 000 visiteurs y passent chaque jour, ils seront 100 000 en 2030. Absorber ce trafic et anticiper son évolution est l’une des motivations du projet. "La gare à 360 degrés devient une réalité et répond aux besoins avérés, notamment avec le développement du Réseau express métropolitain européen (Reme)", appuie Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole de Strasbourg. 

Horizon 2050

Si la première phase du projet doit se dessiner d’ici cinq à sept ans, le programme comporte une phase de long terme, à l’horizon 2045-2050. "Ce qui nous attend est essentiel. Il s’agit de la mise à l’échelle d’une gare prévue à l’origine pour trois fois moins de voyageurs", précise Christophe Chartrain, directeur régional SNCF Gares et Connexions. Pour répondre aux évolutions des plans de transport, une part du foncier destiné à la maintenance ferroviaire et au stationnement des rames va ainsi être progressivement libéré pour élargir le plateau ferroviaire et doubler le nombre de voies. Celles-ci passeront de 9 actuellement à 18 d’ici une vingtaine d’années. 

Lucie Dupin
Photo : Roméo Boetzlé
Illustration : Lise Leménorel pour AREP