Des cadres renouvelés pour un urbanisme en mutation

Le territoire de l’Eurométropole de Strasbourg est régi par plusieurs documents d’urbanisme qui encadrent, chacun à leur échelle, l’aménagement et les grandes orientations de développement. Ces documents évoluent régulièrement pour intégrer de nouvelles priorités, notamment environnementales, sociales ou économiques. 

Le SRADDET – schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires – élaboré par la Région Grand-Est, fixe les grandes lignes d’aménagement à l’échelle régionale. Il fait actuellement l’objet d’une modification importante, centrée principalement sur l’intégration des objectifs chiffrés liés à la trajectoire du « zéro artificialisation nette » (ZAN). Cette démarche, portée par la loi Climat & Résilience, vise à réduire considérablement la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers, en limitant l’étalement urbain.  

En parallèle, le SCOTERS – Schéma de Cohérence Territoriale de la Région de Strasbourg – est en cours de révision. Ce document, qui s’applique à quatre intercommunalités du Bas-Rhin, joue un rôle d’articulation entre les grands objectifs régionaux et les politiques locales. La révision en cours traduit les ambitions du territoire en matière de sobriété foncière, de transition écologique, de mobilités durables ou encore d’adaptation au changement climatique. Elle vise à renforcer la cohérence des politiques publiques et à préparer les territoires aux grands défis de demain.

Le Plan Local d’Urbanisme de l’Eurométropole, document opérationnel au plus près du terrain, fait quant à lui l’objet de plusieurs ajustements : 
-    Trois déclarations de projet sont en cours pour permettre la réalisation de projets mixtes et structurants, à Strasbourg et Schiltigheim ; 
-    Deux modifications simplifiées visent à introduire des évolutions ciblées sur certaines communes ; 
-    Une modification plus importante est également engagée. Elle intègrera notamment les conclusions de l’évaluation du programme local de l’habitat et s’inscrira dans le cadre des nouvelles obligations imposées par le ZAN. 

Enfin, en ligne de mire, une révision du PLU est en gestation. Elle devra permettre d’aborder de nouveaux enjeux tels que la santé, l’adaptation du territoire aux effets du changement climatique ou encore l’alimentation. La place des communes dans le PLU sera au centre des attentions.

Ces différentes évolutions, bien que portées par des documents distincts, participent d’un même mouvement : celui d’un urbanisme sobre, résilient et mieux ajusté aux réalités locales. Elles dessinent, ensemble, les contours du futur de l’agglomération.