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Collecte de particules fines en cours

Environnement, Transport, déplacement, Révolution des mobilités

Collecte de particules fines en cours

Environnement, Transport, déplacement, Révolution des mobilités

Publié le 03/07/2025 - Modifié le 03/07/2025

Collecte de particules fines en cours

Fil d'Ariane

Les rejets issus de l’abrasion des pneus font l’objet d’une étude menée par une startup londonienne avec l’Eurométropole.

 
C’est une grande camionnette de couleur jaune, siglée Eurométropole de Strasbourg, qui se déplace dans toute l’agglomération pour sécuriser les axes, en cas de travaux, d’accident, d’intervention des forces de sécurité ou de secours. Elle peut effectuer jusqu’à 300 km par jour, et c’est pour cela qu’elle a été choisie comme véhicule de test pour l’étude menée en ce début juillet. The Tyre Collective, une startup londonienne, a équipé ses deux roues arrières de collecteurs, afin de mesurer et d’étudier les particules rejetées lors des déplacements.

“L’usure des pneus est le sale secret de l’industrie du transport, affirme Hanson Cheng, cofondateur de l’entreprise. Les particules fines (PM10 et PM2,5) générées par la circulation constituent la deuxième source de pollution microplastique des océans.” The Tyre Collective a développé un procédé basé sur l’énergie électrostatique pour capturer ces particules issues des frottements des pneus sur la route. Avec ce projet, le premier en collaboration avec une agglomération, la startup, soutenue par le programme européen EIT Urban Mobility, poursuit sa recherche sur la composition des polluants recueillis mais aussi sur les possibilités de les recycler.

Nouvelle norme

Pour l’Eurométropole de Strasbourg, engagée dans une politique d’exemplarité à l’échelle de sa flotte de véhicules, la participation à cette expérimentation est “une fierté”, souligne Valentin Rabot, vice-président responsable de la gestion de ce parc. Une fierté que partage Françoise Schaetzel. “On connaît les impacts toxiques des particules fines sur la santé, rappelle la vice-présidente chargé de la qualité de l’air. Ce dispositif innovant, qui se focalise sur l’abrasion des pneus, nous intéresse d’autant plus que la mise en place de la Zone à faibles émissions et la Révolution des mobilités que nous menons produisent leurs effets sur la baisse de la pollution de l’air et que la norme Euro 7 se profile.” Plus contraignante, cette nouvelle version du règlement européen sur les émissions de polluants entrera en vigueur à partir de 2026. 

Stéphanie Peurière
Photos Elyxandro Cegarra