Tram nord : la Convention citoyenne est installée

Les 100 membres de la Convention citoyenne chargés de travailler sur des préconisations pour un nouveau projet de tram vers le nord se sont rencontrés pour la première fois ce vendredi 25 avril.

Certains ont le pas assuré, d’autres sont plus hésitants, peut-être impressionnés par la salle des conseils du centre administratif de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg. Mais tous se sont portés volontaires et ont été tirés au sort pour s’engager dans une démarche de participation inédite : la Convention citoyenne initiée par l’Eurométropole en vue d’un nouveau projet de tram vers le nord.
Pour les accueillir, les membres du cabinet Res publica sont présents. Spécialisés en concertation et dialogue collaboratif, ils vont accompagner ces 100 citoyennes et citoyens durant toute la durée de la démarche, soit six sessions de travail au total jusqu’en octobre. Chacun reçoit un livret d’une quarantaine de pages expliquant les enjeux et grandes lignes du projet, ainsi qu’un QR code à flasher menant vers un questionnaire interrogeant leur état d’esprit au moment d’aborder les premiers travaux. « Je suis super-intéressé par la démarche ! », glisse Nicolas, la cinquantaine, « indirectement concerné » puisqu’il n’habite pas à proximité du tracé.
« Ce soir, on ne se donne pas plus d’objectifs que de faire connaissance et de mettre en place cette convention », rassure d’emblée l’une des animatrices de Res publica. Les profils sont très variés car représentatifs de la population de l’agglomération selon des critères socio-démographiques. Autant d’hommes que de femmes, toutes les catégories d’âge, 52 personnes habitant ou ayant une activité à proximité du projet et 48 qui en sont plus éloignées, comme Nicolas, 21 communes représentées, des adeptes équitablement répartis de la voiture, des transports en commun ou des mobilités douces…
Leur mission, Pia Imbs la résume dans un message vidéo : « Étudier, réfléchir, débattre, faire de nouvelles propositions », que ce soit sur le tracé, l’emplacement du terminus, l’ampleur des transformations de l’espace urbain ou les plans de circulation. « Il n’y a pas de tabou, il n’y a pas de contraintes », insiste la présidente de l’Eurométropole. L’objectif, c’est un nouveau projet, pour une desserte efficace des communes du nord, pour améliorer la qualité de l’air, pour lutter contre le réchauffement climatique. « Nous comptons sur vous pour étudier les conditions d’acceptabilité de ce tram, dont nous avons besoin », résume Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg et présidente déléguée de l’Eurométropole.
Durant la suite du processus, les 100 membres vont acquérir une connaissance détaillée du projet, travailler en petits groupes, auditionner tous ensemble des experts des mobilités et des parties prenantes du projet, pour ou contre, effectuer une visite de terrain… Le tout sera placé sous le contrôle du comité des garants, dont trois membres étaient présents vendredi soir, et du comité des élus, représentant les groupes politiques du conseil eurométropolitain .

Thomas Calinon
Photos Elyxandro Cegarra