La convention citoyenne pour le tram nord vue par ses membres

Alors que la quatrième session de travail est organisée le 4 et 5 juillet prochains, les participantes et participants de la convention citoyenne affinent leurs points de vue et se préparent à formuler des préconisations. 

 
Parmi les plus de 50 000 destinataires d’un « ticket d’or » cet hiver, plusieurs centaines d’inscrits sur les listes électorales des communes de l’Eurométropole ont candidaté pour devenir membres de la convention citoyenne sur le tram nord. En avril, un panel de 100 personnes représentatives des habitantes et habitants du territoire a été constitué par tirage au sort pour former la convention citoyenne sur le tram nord. 
À l’issue des six sessions de travail, organisées entre avril et octobre, les membres de la convention citoyenne seront amenés à répondre à la question posée : « Selon quelles modalités et quelles conditions de réussite la desserte en tramway des communes nord vous semble la plus adaptée au regard des enjeux de lutte contre le changement climatique et d’équité territoriale ? ».
Pour cela, les sessions de travail sont animées par le cabinet indépendant Res publica sous forme d’ateliers, d’échanges entre participants, d’auditions d’acteurs parties prenantes du projet, ou encore de visites de terrain.

"Un moyen d’en apprendre plus sur le projet et une manière objective de savoir ce qu’en pensent les habitants", selon Odile. Cette retraitée de 71 ans habite à Oberschaeffolsheim. Si elle se réjouit de la desserte du tram vers l’ouest de l’agglomération prévue d’ici la fin de l’année, elle n’avait pas de connaissances précises sur le projet de tram nord avant de participer à la convention citoyenne. Pour autant, Odile a bien conscience de l’importance des transports en commun en général, "pour favoriser l’équité territoriale et pour accompagner le changement climatique". 
Alexandra, 40 ans, habitante d’Eschau qui travaille à Schiltigheim en tant que responsable de projets immobiliers, a quant à elle souhaité participer "pour la démarche citoyenne que cela représente et pour ce projet d’urbanisme conséquent". La jeune femme y voit "une manière d’affiner ses connaissances sur le projet et, à travers les débats et ateliers entre participants, de trouver la meilleure solution possible".

Diversité des points de vue

Même si le volume d’informations fourni lors des séances de travail est "dense et conséquent", selon Alexandra, celle-ci précise que "la méthodologie appliquée lors des sessions est bonne et structurante". Un avis partagé par Damiano, 42 ans. Employé des services de La Poste, cet habitant de la Krutenau, à Strasbourg, souligne que "même si chacun a son opinion en fonction de son lieu d’habitation, le partage de la parole est bien organisé, Res publica veille au respect des temps d’expression". 
Lors de la dernière session en octobre, les membres de la convention citoyenne formuleront leurs préconisations, fruit de ce travail participatif élaboré au fil des mois. "Au départ, j’ai pu avoir une crainte que le travail soit orienté", confie Mickaël, 34 ans, professeur des écoles à Schiltigheim, bien informé sur le projet de tram nord dès le départ. Pour autant, celui-ci reconnaît que "la diversité des points de vue est respectée". Cela avance dans le bon sens et nous aurons de la matière pour un argumentaire d’ici la fin de la convention citoyenne."
Pour la session de ces 4 et 5 juillet, les membres se réuniront à nouveau pour consolider leurs positionnements sur les grands défis du projet de tram au nord, en s’appuyant sur les éléments recueillis ces dernières semaines, tout en vérifiant la faisabilité des propositions qu’ils seront amenés à faire.

Lucie Dupin

Photo Roméo Boetzlé