Les médiathèques renommées en hommage à des figures féminines

Samedi 4 novembre, la médiathèque de Lingolsheim a officiellement été baptisée en hommage à l’avocate féministe Gisèle Halimi.

"Simone Veil, Gisèle Halimi, Frida Kahlo" : c’est par cette énumération de femmes marquantes de l’histoire française que Catherine Graef-Eckert, maire de Lingolsheim, a entamé le temps inaugural de la nouvelle dénomination de la médiathèque ouest. Celle-ci porte désormais le nom de Gisèle Halimi. A l’instar de la médiathèque d’Illkirch-Graffenstaden déjà rebaptisée Simone Veil et celle de Schiltigheim qui s’appellera Frida Kahlo à partir du 19 janvier prochain, ce changement de nom est le fruit d’une démarche participative. "Les choix ont été effectués sur concertation des habitants", glisse Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole de Strasbourg. Lancée fin 2022, cette action de l’Eurométropole a permis de recueillir plus de 17 000 votes du public de ces établissements.

Faire vivre un nom

"Avec cette initiative, l’idée est de donner de la visibilité et de la lisibilité à ces personnalités importantes", insiste Murielle Fabre, vice-présidente de l’Eurométropole, notamment en charge de la lecture publique. Installée à l’entrée de la médiathèque, une exposition permet de découvrir la personne et le combat porté par Gisèle Halimi. Elle se compose de sept planches de la bande dessinée Une farouche liberté, qui retrace les procès remportés par cette défenseuse du féminisme, du droit à l’avortement et de la parité.

Lucas Bauer
Photos Geneviève Engel