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Créer sa boîte au collège

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Publié le 05/03/2019 - Modifié le 06/11/2024

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Pour valoriser les talents par l’expérience, l’association Entreprendre pour apprendre informe et accompagne les jeunes de 14 à 25 ans dans la création de mini-entreprises.

La mini-entreprise devra reverser 20% des revenus qu'elle aura tiré de ses ventes à une association de son choix. Photo : Elyxandro Cegarra
La mini-entreprise devra reverser 20% des revenus qu'elle aura tiré de ses ventes
à une association de son choix. Photo : Elyxandro Cegarra.

"C'est quoi une mini-entreprise ?", lance Jade Ducrocq, coordinatrice en Alsace d’EPA Grand Est, l’association Entreprendre pour apprendre, devant une douzaine de collégiennes et collégiens du collège Le Ried à Bischheim. C’est par cette entrée en matière que cette classe de 3e Segpa découvre le projet qu’elle va mener durant l’année scolaire aux côtés de leurs professeures Marie Deruche et Lauréline L’Hotellier et de Ketty Kpossa, référente d’EPA. L'association accompagne les 14-25 ans dans la création de ces structures particulières. "On parle de mini-entreprise car vous êtes jeunes et car la société que vous allez créer va durer le temps d’une année scolaire. Cela va être votre challenge", détaillent Jade Ducrocq et Ketty Kpossa. "On s’en sent capables", répond spontanément le jeune Enes. "On nous fait confiance, on est en Segpa, donc en filière professionnelle", complète Aurélie, une autre élève.
Et c’est effectivement ce qu’a pensé Marie Deruche, enseignante en vente, distribution logistique et économie-gestion lorsqu’elle a souhaité inscrire sa classe à ce programme : "On se lance dans cette aventure car cela correspond aux attendus de la matière que j’enseigne et que les élèves sont valorisés."
Ces entrepreneurs en herbe vont devoir monter le projet de A à Z, de l’idée à la réalisation en passant par la vente, la gestion des coûts et des bénéfices. Avec une condition : "Que l’objet soit réaliste, rentable, original, qu’il réponde à un besoin et qu’il soit faisable au sein de l’établissement scolaire", insiste Jade Ducrocq.

Vente au sein des Halles

Lors des éditions précédentes, les mini-entreprises ont par exemple créé des applis, des jeux de société, des livres de cuisine, etc. "C’est très varié, souvent avec un aspect inclusif", souligne Ketty Kpossa. La classe sera également accompagnée ponctuellement par un « mentor », Clément Berthet. Le dirigeant de l’entreprise locale Mobileo a souhaité s’impliquer auprès d’EPA "pour aider les jeunes à se responsabiliser et à se prendre en main". L’une de leurs épreuves passera par la vente de leur produit, prévue en mars sur un stand installé dans le centre commercial des Halles, à Strasbourg. 
Pour clôturer l’année, le festival régional des mini-entreprises rassemblera 600 jeunes à Eschau en mai prochain.

Lucie Dupin
 

En chiffres :

  • 1965

Les mini-entreprises arrivent en France après avoir été développées aux États-Unis au début du XXe siècle par le réseau « Junior Achievement Worldwide ».

  • 2010

Création d’EPA dans l’académie de Strasbourg.

  • 36

mini-entreprises ont été créées dans l’Eurométropole durant l’année scolaire 2023-2024.

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