Haras National

Les écuries, le manège et le portail monumental : trésors d'architecture XVII^e et XVIII^e

Grâce à son installation en 1756, l'académie d'équitation de la ville est complétée d'une écurie sans équivalent dans la région, véritable "hôtel" du cheval.

Créée en 1621, l’académie d’équitation s’installe en 1752 sur le site du Birkenwaldischerhof. Elle est bientôt rejointe par le haras royal, à la demande du marquis d’Argenson, directeur des haras du royaume. Le complexe architectural s’élèvera donc en deux étapes, bien lisibles dans l’architecture.

La première campagne de travaux confiée à Jacques Gallay concerne les ailes sud-ouest du corps de logis prolongées au nord par une petite écurie et un grand manège couvert. Le mouvement tournant imprimé à la vaste toiture de l’angle sud-ouest témoigne de la maîtrise du maître charpentier.

Le chantier acquiert une autre dimension en 1756 avec le programme royal du haras, sous la houlette des architectes Clinchamp et Christiani. C’est alors que s’élève la belle écurie en grès rose fermant la cour au nord, véritable "hôtel du cheval" dans la grande tradition classique. Six hautes arcades en plein-cintre réparties autour d’un avant-corps central matérialisent la façade principale. Les "armes du roy" figuraient dans le cartouche du fronton triangulaire médian. Le monumental portail d’entrée sur rue se situe dans le même axe, côté sud. Entre les deux s’étend l’esplanade du manège à ciel ouvert, où évoluaient les cavaliers.

Reconversion du haras national de Strasbourg

Depuis 1845, l’établissement était entièrement occupé par le haras national, finalement délocalisé en 2006. Pour réutiliser le site, la Ville propriétaire a décidé en 2009 d’en confier la gestion à l’IRCAD (Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif) aux fins d’y implanter une pépinière d’entreprises, complétée d’un hôtel haut de gamme et d’un restaurant gastronomique.