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Qualité de l’air : malgré une amélioration, la vigilance reste de mise

Environnement, écologie, climat, Solidarité, santé

Qualité de l’air : malgré une amélioration, la vigilance reste de mise

Environnement, écologie, climat, Solidarité, santé

Publié le 01/10/2025 - Modifié le 01/10/2025

Qualité de l’air : malgré une amélioration, la vigilance reste de mise

Fil d'Ariane

Atmo Grand Est, l’association agréée de surveillance de la qualité de l’air, dresse son bilan annuel d’exposition à la pollution atmosphérique dans l’Eurométropole.

Trafic routier, chauffage tertiaire et résidentiel, activités industrielles et agricoles, déchets ou encore énergies… Les émissions de polluants, comme le dioxyde d’azote et les particules fines, générés par ces secteurs influent sur la qualité de l’air et par ricochet sur la santé humaine, animale et végétale. Dans l’agglomération, l’organisme en charge de sa surveillance constate une amélioration de la situation. 

Transport routier et appareils de chauffage

Selon le bilan 2024 réalisé par Atmo Grand Est (fondé sur des relevés datant de 2023) dévoilé le 30 septembre dernier, les moyennes annuelles de dioxyde d’azote et de particules fines ont en effet évolué positivement ces dernières années dans l’Eurométropole. L’émission de dioxyde d’azote, issue à 77% du trafic routier, a ainsi chuté de 44 % entre 2005 et 2023. Les particules fines, inférieures à 10 microns et à 2,5 microns, ont quant à elles enregistré une diminution respectivement de 43 % et de 51 % sur la même période. "Le transport routier est un gros contributeur des émissions de dioxyde d’azote, mais aussi un grand levier d’action, notamment en raison des progrès techniques dans les motorisations et de l’évolution de la place accordée aux automobiles en ville", estime Etienne Koszul, directeur général d’Atmo Grand Est. Les émissions de particules fines, principalement liées au chauffage et particulièrement au chauffage au bois domestique, baissent sous les effets conjoints du renouvellement progressif des appareils et de l’accompagnement à la transition énergétique des bâtiments.

Normes européennes

Les relevés de dioxyde d’azote et de particules fines (10 et 2,5 microns), réalisés par les bornes de mesure situées en différents points de l’agglomération, sont déjà en cohérence avec les normes de l’Union européenne pour 2030. En revanche, ils restent supérieurs aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, un objectif en ligne de mire pour 2035.
Malgré ces améliorations, l’organisme Atmo Grand Est reste attentif et surveille aussi la teneur en ozone dans l’air ambiant, "en hausse depuis une décennie, en corrélation avec les températures plus élevées et les forts rayonnements solaires estivaux", précise Etienne Koszul. Par ailleurs, les émissions d’ammoniac liées à l’utilisation d’engrais azotés dans l’agriculture ont augmenté de plus de 25 % dans l’Eurométropole ces 20 dernières années. Enfin, d’autres polluants atmosphériques, comme les particules ultra-fines ou les pesticides, sont observés au niveau local, bien qu’actuellement dépourvus de valeurs réglementées.

Lucie Dupin
Photo Geneviève Engel


À l’occasion de la journée nationale de la qualité de l’air le 14 octobre prochain, Xavier Thévenard, sportif de haut-niveau, triple vainqueur de l’Ultra-trail du Mont-Blanc, sera accueilli à Strasbourg le 15 octobre. Le documentaire «Notre air» sera projeté à 20h au cinéma Vox, avant un débat concernant le sport et la qualité de l’air.