Les différentes façons de jardiner

Strasbourg crée des lieux où chacun pourra renouer avec la nature au quotidien, développer une vie sociale riche, et accéder à une alimentation saine. "Strasbourg ça pousse" accompagne vos initiatives citoyennes pour la végétalisation de nos rues.

4 800 jardins familiaux à Strasbourg

À la fin du 19è siècle, des milliers de familles arrachées à la terre pour travailler en usine s'entassent dans les logements urbains souvent misérables. Une population soudainement déracinée, privée du contact du soleil et de la terre nourricière.

C'est dans ce contexte qu'en 1850, le docteur Schreber en Allemagne et en 1896 le député Lemire en France, militeront pour une idée d'assistance émancipée "à chacun son coin de terre". En octobre 1907, le docteur Adolphe Garcin, membre du Conseil de Direction de l'Assistance publique, négocie l'amodiation de terres situées à Cronenbourg et au Heyritz pour y installer les premiers jardins ouvriers de Strasbourg. Un siècle plus tard, cette recette du bonheur est toujours d'actualité.

Avec le développement de l'urbanisme et des logements collectifs, les citadins ont de plus en plus besoin de détente, de contact avec la nature, de relations avec les voisins. Les jardins familiaux peuvent satisfaire ces besoins à une époque où le temps libre est plus important.

Malheureusement, il n'en subsiste que 150 000 en France. En effet, beaucoup de ces jardins ont été supprimés par l'accroissement des villes et n'ont pas été remplacés.

Cependant, pour la plus grande joie de ses habitants, Strasbourg compte environ 4 800 jardins, pour une superficie d'environ 160 ha, dont 2/5 sont gérés par des associations. Chaque année, la demande est plus forte. La liste d'attente est longue pour obtenir une de ces vastes parcelles où vous pourriez cultiver vos légumes et vous "mettre au vert" chaque week-end. 

Si toutefois vous désirez vous lancer dans l'aventure, retrouvez les informations relatives aux jardins familiaux sur la page "Jardin familiaux"

Heureusement, d'autres initiatives prennent le relais de ces jardins, dont les possibilités d'extension sont désormais limitées (urbanisation en extension, raréfaction du foncier).

Plusieurs types de jardins

Le jardin traditionnel

Les équipements sont à la charge du locataire (abri, forage, clôture...).

Le jardin semi-aménagé

Seul l'abri de jardin est à la charge du locataire. Clôture, cheminements et point d'eau sont mis en place par la Ville.

Les jardins aménagés

Tous les équipements sont à la charge de la Ville.

Des potagers urbains collectifs

À partir d'un terrain plus limité, environ 500 à 1 000 m², le potager urbain propose à la location une micro-parcelle adaptée au temps que peut y consacrer la famille d'aujourd'hui…

Chaque locataire dispose d'une parcelle de 20 à 50 m², et chacun cultive ce qu'il a envie de retrouver dans son assiette.

L'absence de barrière entre ces micro-parcelles, une seule et même cabane à outils pour l'ensemble des participants encourage au partage, à la discussion et à la convivialité.

Des jardins partagés

À l'initiative d'un groupe d'habitants regroupés en association, porteur d'un projet d'animation et de la volonté commune de gérer un terrain, la ville met à disposition gratuitement la parcelle nécessaire à la création d'un jardin partagé.

Cultivé à plusieurs, ce jardin est prétexte à échanger des graines, à apprendre comment faire pousser ses légumes. En bref, un lieu où le voisinage prend le goût de l'entraide et du partage.

Des vergers collectifs

Méconnaissance des bienfaits des fruits ou prix trop élevés, constat est fait que les familles urbaines boudent les fruits.

Pourtant, comme les légumes, les fruits sont indispensables à une alimentation variée et équilibrée.

Afin d'en faciliter l'accès et d'en promouvoir la consommation, la ville plante de nombreux arbres en accès libre dans les parcs. Fragiles par nature, ces arbres vous remercient par avance du soin que vous prendrez à cueillir leurs fruits à maturité. Un fruit vert n'est pas bon, et une branche cassée ne donne plus de fruit !

Deux grands vergers clôturés (rue Mélanie, impasse du Châtelet de la Forêt) et dont l'accès sera géré par des associations de quartier lorsqu'ils commenceront à produire, sont d'ores et déjà plantés. Leur accès sera autorisé en priorité aux écoles sur demande.

Des ruchers urbains

Incroyable : la ville devient le lieu où la biodiversité, la richesse du patrimoine végétal et la diminution des toxiques favorisent la vie des abeilles.

Fort de ce constat, Strasbourg met en œuvre des ruchers dans des lieux identifiés et clôturés. Ils sont mis à disposition de deux associations apicoles importantes, qui mettent en œuvre des actions de formation à l'adresse de leurs adhérents mais aussi à l'attention d'un public scolaire ou de particuliers néophytes.

Strasbourg ça pousse : un outil participatif pour vous permettre de jardiner l’espace public

Le portail internet accessible à tous est le lieu pour préparer son projet de végétalisation de l’espace public. Quelques lignes pour présenter votre projet, et c’est la possibilité pour vous de devenir le jardinier d’un pied d’arbre, d’un massif à créer sur un trottoir ou même de plantes grimpantes en façade de votre immeuble.

Alors rendez-vous sur www.strasbourgcapousse.eu, pour découvrir les moyens de participer au verdissement de nos rues !

"Strasbourg ça pousse" est également le guichet unique pour la location d’un jardin familial, ou pour rejoindre les occupants d’un potager urbain collectif ou l’association gestionnaire d’un jardin partagé.

Contact - Service des jardins familiaux

Service des jardins familiaux

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