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Le barrage à aiguilles laisse sa place à l’automatique

Environnement

Le barrage à aiguilles laisse sa place à l’automatique

Environnement

Publié le 07/06/2024 - Modifié le 07/06/2024

Le barrage à aiguilles laisse sa place à l’automatique

Fil d'Ariane

Situé sur l’Ill, l’ouvrage de La Robertsau vient d’être modernisé. Il fait partie des quatre ouvrages qui protègent le niveau d’eau dans le centre-ville de Strasbourg.


En contrebas de la Cour européenne des droits de l’Homme, l’ancien barrage à aiguilles a laissé sa place à un nouvel ouvrage pour réguler le niveau d’eau de la rivière Ill et des canaux strasbourgeois. L’établissement public Voies navigables de France (VNF) vient d’inaugurer l’équipement flambant neuf, entièrement automatisé et pilotable à distance.
Construit en 1842, le précédent barrage à aiguilles tirait son nom des 750 piquets en bois à actionner à la main. "En fonction du niveau d’eau, il fallait ajouter ou enlever des aiguilles fabriquées en pin des Vosges, une tâche très physique qui mobilisait jusqu’à dix personnes, notamment en période de crue", décrit Olivier Christophe, responsable maître d’ouvrage chez VNF. Désormais, le barrage est équipé de capteurs et de trois clapets à commande manœuvrés via deux vérins hydrauliques. "La construction de ce nouveau barrage répond à notre stratégie de modernisation et permet de sécuriser le travail des agents, mais aussi d’automatiser le niveau d’eau dans tout le centre-ville", souligne Yann Quiquandon, directeur territorial de VNF Strasbourg. 

Passage pour saumons et canoës

Ce rempart contre les crues, long de 50 mètres, a également été pensé pour préserver la biodiversité et favoriser le développement d’activités de loisirs.
L’ancienne écluse latérale a ainsi été transformée en passe à poissons. Celle-ci est équipée de plots de manière à casser le rythme du cours d’eau. "Pour les espèces comme les saumons, les lamproies et les anguilles, c’est une épreuve de passer le courant. Ces plots constituent donc des zones de repos pour ces grands migrateurs", souligne Olivier Christophe. En parallèle de cette passe à poissons, le long de la rive, un passage a été conçu pour la traversée des canoës, dans le sens du courant. Des pontons sont également à leur disposition pour passer par la rive dans le sens inverse du courant. 
La construction du barrage de la Roberstau aura nécessité 18 mois de travaux et un investissement de 5,2 millions d’euros, cofinancés par la Région Grand Est, les Ports de Strasbourg et l’Agence de l’eau Rhin-Meuse, avec le soutien du plan de relance et de résilience et de financements européens. 

Lucie Dupin
Photos : Elyxandro Cegarra 

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