Agrégateur de contenus

Webmag - colloque santé des femmes se reconstruire

Égalité, Solidarité, santé

Se reconstruire après les violences : une journée de paroles et témoignages

Égalité, Solidarité, santé

Publié le 14/11/2023 - Modifié le 14/11/2023

Se reconstruire après les violences : une journée de paroles et témoignages

Fil d'Ariane

Environ 1300 personnes ont participé à la 13e édition du colloque de lutte contre les violences faites aux femmes.

"Si on regarde les chiffres : 90% des personnes condamnées par la justice sont des hommes, 99% des auteurs de viols sont des hommes, 96% des auteurs de violences conjugales sont des hommes. Autrement dit, le premier critère de la violence, c’est le sexe masculin." Ce constat sans appel dressé par l’historienne Lucile Peytavin a laissé coi les 1300 participantes et participants au colloque de lutte contre les violences faites aux femmes qui avait pour thème cette année "Santé des femmes, se reconstruire". L’autrice de l’essai Le coût de la virilité a évalué sur la scène du Palais de la musique et des congrès (PMC), ce mardi 14 novembre, le coût des violences faites aux femmes. "Chaque année, en France, les violences conjugales coûtent 3,6 milliards d’euros. 21% sont des coûts directs, comme des frais de médecine et de justice, 66% sont des coûts indirects liés aux souffrances psychiques et psychologiques des victimes qui entraînent, entre autres, une baisse de productivité", poursuit-elle. À cela s’ajoute le coût des violences sexuelles : 9,6 milliards d’euros par an. 

Partager les connaissances

Les violences faites aux femmes coûtent donc extrêmement cher à la société, et aux victimes elles-mêmes. " Par manque de moyens pour les infrastructures publiques délivrant des soins, les femmes sont orientées vers le système libéral et doivent assurer elles-mêmes les coûts. Il faut rendre gratuit l’accès aux soins, les coûts ne peuvent plus porter sur les victimes", insiste Christelle Wieder, adjointe en charge des droits des femmes. 
Pinar Selek
Sur la scène du PMC, intervenantes du milieu associatif, professionnelles de santé, universitaires, sportives, artistes se sont succédées tout au long de la journée pour dire ce que les violences faisaient sur la santé de toutes les femmes, et sur la manière de leur venir en aide, de les aider à se reconstruire. "L’impact des violences sur la santé des femmes est encore méconnu, cette journée permet de partager l’état des connaissances avec le public", poursuit Christelle Wieder. A ses côtés, la sociologue et autrice turque, Pinar Selek, grande témoin de la 13e édition de ce colloque, complète : "Le féminisme est une aspiration à la justice, et la santé est très liée à la justice, notamment à travers la question de la réparation."

Anne Dory

Photos: Jérôme Dorkel

Territoire

Recherche d'asset dynamique