Le Club de la presse contre les fake news

L’éducation aux médias et les questions européennes sont au coeur du projet de Christine Boos, la nouvelle présidente.

Christine Boos démarre son mandat de présidente du Club de la presse de Strasbourg-Europe dans des conditions inédites : ateliers et conférences en visio, voire annulées, titres et organes de presse fragilisés, actualité anxiogène...

"Mais la programmation reste riche, notamment grâce aux efforts de notre directrice Anka Wessang, souligne la nouvelle présidente. Le Club est un lieu fédérateur, où journalistes et communicants peuvent échanger sur leurs pratiques professionnelles. Nous accueillons aussi beaucoup de pigistes et de jeunes journalistes. Nos événements continuent de s’adresser à nos différents membres."

Reporter en charge des questions européennes pour le réseau France télévisions, Christine Boos a ouvert le bureau régional de France 2 en 1990 et l’a dirigé jusqu’en 2010. Désormais, elle couvre les activités du Parlement européen, mais aussi du Conseil de l’Europe ou de la Cour européenne des droits de l’Homme. Une sensibilité qu’elle souhaite faire rayonner aussi au sein du Club de la presse. "La pandémie a encore fragilisé la place de Strasbourg en tant que capitale européenne, regrette-t-elle. En réaction, j’ai envie d’insister sur ce thème au travers des activités du Club."

L’éducation aux médias est l’autre sujet qui anime ses préoccupations. Elle-même enseignante au Centre universitaire d’enseignement du journalisme (Cuej) à Strasbourg et dans la licence de réalisation audiovisuelle journalistique de l’IUT de Haguenau, elle voudrait renforcer les interventions en milieu scolaire, dès le collège. "Le Club de la presse participe depuis longtemps à des événements comme la Semaine de la presse à l’école, mais nous voudrions étendre ce programme à des ateliers plus réguliers. Si nous voulons contrer la diffusion des fake news, il faut former les jeunes adolescents à comprendre comment l’information se fabrique et à exercer leur esprit critique", insiste-telle. Un défi de taille, mais passionnant et nécessaire.

Lisette Gries

Photos Jérôme Dorkel