Premier bilan positif pour les massifs nourriciers

Mercredi 16 octobre, des élus, des jardiniers de la ville et des membres de l’association L’Étage ont dressé le bilan du potager installé il y a six mois sur une parcelle de la place de la Gare. Une expérimentation réussie et un projet bien intégré dans le paysage urbain.

Alors que les voyageurs pressés courent et que les roulettes de leurs valises rythment un ronron incessant, des touristes espagnoles s’arrêtent. "Oh, un jardin botanique !" (en espagnol dans le texte). Au même moment, Suzanne Brolly, adjointe en charge de la nature en ville, dresse le bilan de ce jardin, un potager en réalité, établi il y a six mois sur la place de la Gare. Pas moins de 220 mètres carrés en forme de triangle, où poussent tomates, carottes, blettes et autres concombres. Quelques fleurs jaunes et rouges égayent l’ensemble verdoyant de la parcelle. Une initiative de la Ville qui s’inscrit "dans la continuité des jardins ouvriers" que l’on peut trouver à Strasbourg, explique Suzanne Brolly. D’autres expérimentations du même genre ont également vu le jour dans le quartier de l’Esplanade, avec une parcelle équivalente en taille. Mais également des plus petites : 35 mètres carrés à l’Orangerie et 16 mètres carrés Place Saint-Médard. 

Un projet solidaire

Ce projet s’inscrit également dans un "axe de solidarité", précise l’élue, dans le cadre du Plan Alimentaire Territorial, et en lien avec L’Étage, qui vient en aide aux personnes isolées. L’association qui dispose d’un local à proximité de la gare, « L’Étagère », a pu bénéficier des récoltes fructueuses de légumineuses et plantes aromatiques du potager. "Un complément aux colis de la banque alimentaire qui ont bénéficié à de nombreux bénéficiaires", a détaillé Déborah Schneider, cheffe de service pôle logement hébergement à L’Étage. Une belle dynamique s’est ainsi créée entre les bénévoles de l’association et les jardiniers de la municipalité qui mettaient la main à la patte pour récolter les légumes. Aucun vandalisme n’a été signalé sur cet espace au cœur de la place de la Gare.

Ophélie Gobinet

Photos Valentine Zeler