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Environnement

Arbres en ville : planter plus, planter mieux

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Publié le 10/04/2024 - Modifié le 10/04/2024

Arbres en ville : planter plus, planter mieux

Fil d'Ariane

Alors que la quatrième saison du plan Canopée s’achève, la Ville de Strasbourg poursuit ses efforts pour adapter la végétation urbaine aux changements climatiques, à l’image du projet de renaturation du parc de l’Etoile.

Entre fin novembre 2023 et ce début du mois d’avril, 937 arbres sont venus enrichir le patrimoine arboré de Strasbourg. Un chiffre qui tient compte des sujets abattus au courant de l’année. Opérations sur les espaces publics, à l’instar des abords de la piscine de la Kibitzenau, réaménagements de voirie, végétalisation de huit nouvelles cours d’école, projets citoyens : les occasions de mettre en terre de jeunes plants sont légion. "Nous tenons le rythme souhaité en début de mandat, puisque le plan Canopée prévoit la plantation de 10.000 arbres à l’horizon 2030. Nous en sommes à plus de 4200 en quatre ans", se félicite Jeanne Barseghian.
Ce projet d’adaptation de la ville aux changements climatiques n’a pas que des objectifs chiffrés : il comprend aussi un volet scientifique. "Dans quatre îlots servant à des tests, les services étudient quelles espèces sont à même de résister aux conditions locales, qui combinent vagues de chaleur, sécheresses et coups de gel", poursuit la maire de Strasbourg. 

2000 m² de haies et 36 arbres

"L’approche uniquement locale n’est plus adaptée : il faut chercher d’autres essences, qui pourront tenir le choc sans nuire à la biodiversité. Sur le parc de l’Etoile, nous travaillons avec le Jardin botanique pour faire des essais", complète Suzanne Brolly, adjointe en charge de la ville résiliente. Cet ancien parking, un temps transformé en pépinière, fait en effet l’objet de travaux de renaturation.
Des arbustes, notamment des noisetiers, viennent d’être plantés, non sans un travail préalable du sol. "Une croûte s’était formée à 50 centimètres de profondeur, empêchant le développement des racines, constate Frédéric Auneau, responsable des Espaces verts urbains. Nous avons fait le choix de travailler ce sol pour le rendre vivant, en brisant cette couche compacte et en ajoutant de la matière organique issue de nos composts, plutôt que de faire venir 200 camions de terre végétale."
En plus des 2000 m² de haies et des 36 arbres qui seront plantés cet automne, des prairies, mais aussi deux aires d’ébat pour chiens, des assises et des tables de pique-nique seront aménagées sur ce parc. "Ce projet doit aussi s’adapter aux attentes et usages des habitantes et les habitants", ajoute Suzanne Brolly. Les espaces pourront donc évoluer en fonction des besoins, tout en préservant des zones de quiétude pour la biodiversité. 

Lisette Gries
Photo Elyxandro Cegarra

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