Un mois pour lutter contre l’homophobie

Le Mois des visibilités, qui se poursuit jusqu’au 15 juin, a été inauguré le 17 mai par une table-ronde et un spectacle drag à l’Hôtel de Ville.

Vendredi 17 mai marquait la Journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. "Aujourd’hui encore plus que d’habitude, je pense à ces jeunes tués ou tabassés en raison de leur orientation sexuelle ou de genre, a évoqué Floriane Varieras, adjointe en charge de la ville inclusive, en ouverture d’une table-ronde organisée à l’Hôtel de Ville. Nos échanges ont pour thème 'Comment sensibiliser et protéger les jeunes des discriminations LGBTIQ+'. Je suis convaincue que lutter contre ces discriminations et ces violences, c’est une façon de préserver les droits humains et de renforcer la démocratie." Une soixantaine de personnes sont venues assister à ce temps de débat et de discussion animé par l’association La Station, en ouverture du Mois des visibilités.

Une marche sur le thème du sport

Jusqu’au 15 juin, quelque 75 événements sont en effet organisés à Strasbourg et alentour pour "rendre visible la vie et la culture queer", comme l’explique l’association Festigays, qui coordonne cette manifestation. Soirées à thème, tournoi de badminton, concerts ou encore rencontres littéraires ponctueront ce mois festif et militant, qui s’achèvera par la Marche des visibilités, au départ de la place de l’Université à Strasbourg, à 14h le samedi 15 juin.
"En cette année olympique, nous avons choisi la thématique du sport : qu’il s’agisse de chants homophobes dans les gradins, de l’exclusion d’athlètes trans des compétitions, du refus de certains sportifs de participer à des campagnes de sensibilisation ou encore de la peur des moqueries qui peut décourager de s’inscrire dans des clubs, il y a encore du chemin à parcourir pour que le sport soit fidèle à ses valeurs d’inclusion", souligne Mathieu Wurtz, le président de Festigays.
Le 15 juin, un village associatif d’une trentaine de stands sera installé place de l’Université dès 11h. L’an passé, la marche avait rassemblé 18 000 personnes.

Lisette Gries
Photos Valentine Zeler

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