Le Foyer Notre-Dame, un siècle d’accueil

L’association, qui célébrait son centenaire le 23 mai, est un acteur incontournable de l’accompagnement des réfugiés et de la protection de l’enfance à Strasbourg.

Accueil, respect et solidarité. Au cœur de toutes les actions menées par l’association Foyer Notre-Dame (AFND), ces trois valeurs ont été rappelées avec conviction par le président Antoine Breining lors du centenaire de l’organisation, le 23 mai. 1923 marque en effet la formalisation, sous la forme d’une association, de l’hébergement de jeunes travailleuses rurales organisé par deux chanoines strasbourgeois dans un hôtel particulier de la rue des Echasses, qui est toujours le siège du Foyer Notre-Dame. Après la Seconde Guerre mondiale, ces chambres sont aussi ouvertes aux étudiantes et aux mineures protégées.
"À la fin des années 1970, notre association a été sollicitée pour organiser l’accueil des réfugiés venus d’Asie du Sud-Est, retrace Antoine Breining.  Tout était à construire… Mais grâce à l’implication de tous, des familles vietnamiennes ont pu s’installer à Strasbourg." Un tournant pour l’AFND, qui consacre aujourd’hui plus de 60% de son activité à l’accueil des personnes issues de la migration forcée, depuis la demande d’asile jusqu’à l’insertion socio-professionnelle.

S’adapter aux nouvelles fragilités

Forte de l’engagement de ses salariés et de ses bénévoles, l’association est aujourd’hui reconnue comme un acteur incontournable de la réponse aux fragilités. Elle est un partenaire solide de l’Etat, de la CEA, de la CAF ainsi que de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg pour remplir des missions de protection de l’enfance, d’accompagnement des jeunes majeurs et de prise en charge des réfugiés. "Les équipes garantissent un accueil digne et respectueux à des personnes qui ont souvent un parcours douloureux", souligne la maire, Jeanne Barseghian.
Avec un budget annuel d’environ 16 millions d’euros et près de 175 salariés, l’AFND sait s’adapter rapidement aux urgences. "Organiser en quelques jours l’accueil des Ukrainiens chassés par la guerre a été un moment fort, rappelle Antoine Breining. Nous avons cent ans, mais nous sommes tournés vers l’avenir : une réflexion s’ouvre pour développer de nouveaux domaines d’activités, en lien avec les besoins de la société."

Lisette Gries
Photos: Charles Urban - Studio Doppio et Abdesslam Mirdass

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