Une gare à 360° à l’horizon 2027

Dans le sillage de l’arrivée de la nouvelle ligne de tram à la gare, cette dernière se transforme et s’ouvre enfin sur sa partie arrière.

La réunion de concertation organisée vendredi 26 mai à l’Ecole d’architecture dans le cadre de l’aménagement du tram nord a été l’occasion de plusieurs grandes annonces. Parmi elles, l’ouverture de la gare sur sa partie arrière et de nombreux changements de circulation destinés à fluidifier les déplacements et à apaiser le secteur.

"La révolution des mobilités est en route et rayonne sur une cinquantaine de kilomètres autour de la gare, qui en est un maillon central", a introduit Alain Jund, vice-président en charge des mobilités. "Le tram est un facteur de mobilités mais aussi de transformation urbaine. Son arrivée, avec la création d’une nouvelle station en surface sur la place de la gare, est une formidable occasion de repenser l’espace et ses fonctionnalités", a complété la maire.

Chiffres à l’appui, le constat est sans appel : "90% des usagers de la gare s’y rendent en modes de transport alternatifs à la voiture, dont 52% en tram et 27% à pied. Seuls 4% des usagers ont besoin d’y stationner leur voiture," a encore ajouté Jeanne Barseghian, avant de revenir sur les embouteillages et congestions qui pèsent sur le quotidien des riverains et des usagers du site.

Des changements d’envergure

"Le moment est venu de concevoir cette gare qui rayonne à 360 degrés. L’ambition est simple : permettre le stationnement à l’arrière et accéder via une passerelle et le tunnel de la Poste directement à la gare ensuite." Pour cela, la maire insiste sur la nécessité de procéder par étape. La première d’entre elles consistera à créer un parking-silo de 800 places dans la zone de la gare basse, côté ouest, avec accès direct depuis la M35 pour réduire la circulation sur les boulevards.

C’en sera aussi bientôt fini du stationnement automobile sous la place. Le parking de courte durée se transformera en immense parking sécurisé pour quelques 3000 vélos. Pas de panique cependant, les déposes-minutes sont prévues dans les parkings Sainte-Aurélie et Wodli tout proches, ainsi que dans le futur parking-silo.

Sur la place de la gare, la circulation automobile ne sera plus possible, sauf desserte pour les riverains, les commerces et l’accès des personnes à mobilité réduite. Le tram E circulera le long des façades jusqu’au boulevard de Metz. Sur le boulevard Wilson, entre la gare et l’intersection avec la rue du Faubourg de Saverne, la voirie sera réservée aux bus (BHNS notamment) et aux piétons et cyclistes. La desserte du quartier sera possible via des boucles de circulation dont la finalisation fera l’objet d’un atelier participatif, le 7 juin à 17h à la médiathèque Olympe de Gouges.

Du côté de la gare routière, les bus interurbains accèderont toujours à la place des Halles mais ils n’y stationneront plus. L’espace ainsi libéré permettra la création d’un espace végétalisé attendu par les habitants.

"Il ne s’agit pas que d’aménager des flux de circulation, a conclu la maire à l’issue d’échanges nourris. L’idée est aussi de repenser la ville et d’améliorer le cadre de vie, qu’il s’agisse de la qualité de l’air ou de la sécurisation des déplacements."

Après des études en 2023-2024, les travaux devraient débuter en 2025 pour se poursuivre jusque mi-2027.

Véronique Kolb

Photos Alfred Peter et Jean-François Badias