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Webmag – Yannick Kraemer coiffe le monde

Yannick Kraemer coiffe le monde

Publié le 27/01/2020 - Modifié le 02/03/2021

Fil d'Ariane

Yannick Kraemer

Le coiffeur strasbourgeois ouvrira cette année le 200e salon à son nom, en Chine, et vient de signer des partenariats avec deux groupes internationaux.

Portrait de Yannick Kraemer200 salons, 1 700 salariés en franchise, deux centres de formation, 70M€ de chiffre d’affaires.

Si son nom fait partie des représentants de la coiffure française à travers le monde, Yannick Kraemer a mis plus de 20 ans à en arriver là. L’histoire débute à Hatten, petit village près d’Haguenau. Son père, Robert Kraemer, y tient un salon de coiffure accolé à son salon personnel. "La porte entre les deux pièces était toujours ouverte, j’ai grandi dans cet univers et dans l’odeur des permanentes."

À 14 ans, Yannick Kraemer débute naturellement son apprentissage en coiffure à Wissembourg. Après son service militaire, son père l’encourage "à aller voir autre chose, partir à Paris. À l’époque, le concept de la franchise se développait, mon père trouvait ça intéressant".

Dessange comme modèle

Son intuition est juste : Yannick Kraemer rencontre le coiffeur Jacques Dessange. Pendant plus de vingt ans, l’Alsacien développe en franchise des salons de coiffure au nom de son mentor parisien. À l’aube des années 2000, il lance sa propre aventure entrepreneuriale.

Les salons alsaciens Dessange deviennent Kraemer et ce dernier s’interroge : "Comment exister et me développer sur un marché déjà saturé ?" Une cliente de son salon de la rue des Serruriers lui apporte la solution : elle lui propose d’ouvrir un salon Kraemer au Québec, où elle s’apprête à s’installer. "J’avais trouvé ma fenêtre de tir : je devais créer une marque internationale plutôt que française."

L’expansion Kraemer en Chine

Trois ans plus tard, le chef d’un restaurant apprécié par son épouse le met sur la piste du filon chinois, en lui suggérant d’y ouvrir un établissement. "À l’époque, la Chine avait encore l’image d’un pays communiste et en développement. Je me suis associé avec plusieurs restaurateurs chinois pour fonder mes trois premières filiales." Aujourd’hui, on compte 80 salons chinois.

Un pas aux États-Unis

Désormais, Yannick Kraemer cherche surtout à développer la notoriété de sa marque. En décembre dernier, il a signé un partenariat pour commercialiser dans ses salons les produits du groupe Watson. Ce géant chinois de la parapharmacie compte près de 15 000 points de vente dans le monde. Ces prochains mois, des produits de beauté estampillés Kraemer s’inviteront dans 1800 salles de bain d’hôtels, grâce à un partenariat avec le groupe américain Emporium. Un premier pas avant l’ouverture de salons dans ces mêmes hôtels ? "J’aimerais beaucoup. Développer ma marque aux États-Unis a toujours été un rêve d’enfant."

www.groupekraemer.com

Léa Davy

Photos Sarah Breitling et David Jost

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