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Les arbres à Strasbourg et dans l'Eurométropole

Strasbourg est une ville très arborée, témoignage de l'importance accordée aux arbres dans la politique publique d'aménagement du territoire depuis plus d'un siècle.

Le rôle de l’arbre en ville :

L’arbre fut longtemps planté en ville pour ses caractéristiques esthétiques, il contribue à structurer, rythmer l’espace public et permet de cadrer les perspectives. Les arbres agrémentent également l’espace urbain grâce à des feuillages décoratifs, des floraisons colorées ou des décolorations automnales flamboyantes.

Depuis quelques années, les recherches académiques ont mis en évidence les services écosystémiques des arbres en ville comme l’amélioration du cadre de vie ; le maintien de la biodiversité ; la régulation de certains problèmes environnementaux, par ex. : l’infiltration des eaux de ruissellement, le stockage de CO2, le rafraichissement de l’air, etc.

Les arbres de Strasbourg, Ville et Eurométropole.

La Ville de Strasbourg et l’Eurométropole gèrent les arbres des parcs et jardins de Strasbourg, ceux de l’espace public de la Métropole et ceux des équipements publics de la Ville. Ce travail se base sur un inventaire précis et consiste à organiser et réaliser l’entretien et le renouvellement des arbres, assurer leur surveillance sécuritaire et valoriser le patrimoine.

Dans le cadre d’une nouvelle plantation, d’un projet d’aménagement ou d’un projet urbain, les arbres nouvellement plantés sont inventoriés, géolocalisés, et intégrés à la base de donnée. Phase préalable à la gestion des arbres, ces inventaires sont documentés afin de garder la mémoire des conditions de plantation.

Patrimoine arboré de Strasbourg

Strasbourg compte un patrimoine arboré très important avec plus de 80 000 arbres "urbains" hors forêts et réserves naturelles. Ces arbres participent à la qualité du paysage urbain, offrent de nombreux services écosystémiques et concourent à améliorer la qualité de vie.

Arbres centenaires au sein des parcs, ensembles homogènes sous forme d’alignements, essences diversifiées au sein de boisements ou encore en isolé en centre-ville, les arbres font l’objet d’un suivi spécifique et sont tous référencés sur la cartographie du Service espaces verts et de nature.

A ces chiffres se sont rajoutés les arbres et boisements issus du transfert des routes départementales et de la Communauté de communes des Châteaux à l’Eurométropole : 3 500 arbres supplémentaires et plusieurs hectares de boisement, soit un total de 83 000 arbres urbains et plus de 80 hectares de boisements.

83 000 arbres urbains sont gérés par les services de la Ville et de l’Eurométropole de StrasbourgService espaces verts et de nature, 2023

Les arbres à Strasbourg au fil des siècles :

La présence de l'arbre en ville n'a pas toujours été considérée comme une priorité. Au 18ème siècle, après une première utilisation surtout dictée par des motifs militaires : confection de charbon de tilleuls pour la préparation des poudres à canons, ormes pour le charbonnage de l'artillerie. Les autorités municipales de Strasbourg commencèrent à se préoccuper de l'arbre lors de l'aménagement des grandes places publiques : places Broglie et Kléber et des rues dans une moindre mesure. C'est aussi à la fin du 18ème qu'émergea l'idée d'aménager des promenades plantées à l'extérieur de l'enceinte de la ville, à des fins de loisirs pour les citadins.

Ce ne fut que vers le milieu du 19ème siècle que l'arbre conquit réellement ses lettres de noblesse à Strasbourg, sous l'impulsion du Maire Georges Schutzenberger surnommé "Baümelemaire" ("Maire des petits arbres") au travers de sa politique urbaine. Après 1870, la nouvelle administration, devenue allemande, poursuivit l'embellissement de la ville, en achevant l'œuvre du Maire dans les faubourgs. Le nouveau développement démographique sous le 2ème Reich allemand, qui a décrété Strasbourg capitale du "Reichsland" d'Alsace-Lorraine, imposa un agrandissement de la ville au Nord et Nord-Est (Neustadt). L'arrivée massive de fonctionnaires et de militaires allemands étendit la surface urbaine de 230 ha à 600 ha. En 10 ans, ce furent plus de 6 700 arbres qui trouvèrent place de part et d'autre sur 10 km d'avenues et boulevards, sans oublier 7 km de boulevards périphériques aménagés avec des terre-pleins centraux accueillant deux rangées d'arbres (actuels boulevards Clémenceau, Victoire, Metz, Nancy, etc.). Considéré comme un élément de salubrité, l'arbre est introduit en Ville à cette époque. D’autres villes ont également massivement planté à cette époque, notamment à Paris sous l’impulsion d’A. Alphand. Les essences d'arbres autochtones sont délaissées au profit d'arbres plus exotiques pour l'époque, platanes et marronniers.

Au début du 20ème siècle, avec la succession des deux conflits mondiaux dévastateurs, entrecoupés par une crise économique, l'arbre ne fut plus considéré comme une priorité. Après 1945, les dégâts imposèrent à la municipalité des reconstructions hâtives, afin de reloger les sans-abris et de faire face à l'explosion démographique au cours des "trente glorieuses". Rapidement, les nouveaux quartiers bénéficièrent d'importants espaces verts, parallèlement aux plantations d'arbres sur les axes structurants fraîchement créés, tels que la Canardière et le quartier "Suisse". Mais ces plantations ont été réalisées sans véritable souci de pérennité, et très souvent par des concepteurs qui n'avaient pas de réelles compétences au niveau du paysage. L'arbre y devint donc un élément fonctionnel de mobilier que l'on cherche à figer, sans prendre vraiment en compte son besoin d'espace vital.

C'est au cours des deux dernières décennies que les aménageurs, et surtout les services municipaux et communautaires chargés de la gestion de ce patrimoine, ont pris conscience de son rôle dans l’environnement urbain et de sa fragilité.

Ils s'attachent désormais à donner aux arbres les meilleures conditions de développement possible, tant au niveau aérien que souterr

30 336
Arbres des parcs, jardins et jardins familiaux
12 712
Espaces verts d'équipement et réserves foncières
33
Hectares de surface boisée

Source : Service espaces verts et de nature, 2016

 

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