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Solidarité, santé

A Cronenbourg, l’épicerie solidaire rend leur dignité aux bénéficiaires

Solidarité, santé

Publié le 18/10/2023 - Modifié le 18/10/2023

A Cronenbourg, l’épicerie solidaire rend leur dignité aux bénéficiaires

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On fait bien plus que ses courses à l’épicerie solidaire La Caravelle à Cronenbourg ! Ateliers cuisine, sophrologie, repas pris en commun… C’est un lieu de rencontre et de partage.

La Caravelle est la douzième épicerie solidaire ouverte et gérée par Caritas Alsace. Le principe ? Permettre aux familles en difficulté d’accéder à des produits de première nécessité, en échange d’une participation financière de 10% du prix réel. Pour en bénéficier, les personnes en situation de précarité sont recommandées par leur assistante sociale, avec en amont, l’aval d’une commission. Un tiers d’entre elles sont des mamans élevant seules leurs enfants. Il y a également des retraités, des personnes percevant les minima sociaux, mais aussi, depuis peu, des salariés à temps partiel et des travailleurs à bas salaire.

75 familles soutenues

Cette évolution de la précarité a été soulignée par la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, lors de son passage à La Caravelle le 17 octobre, dans le cadre de la Journée internationale du refus de la misère. "On l’a vu, les demandes explosent aussi bien en matière de denrées qu’en forces vives". Pour elle, le soutien des pouvoirs publics à cette épicerie est une évidence. "La Ville est très reconnaissante de cet engagement au quotidien", poursuit-elle. La Caravelle accompagne actuellement 75 familles, contre 15 l’an passé. Elle les soutient le temps qu’elles retrouvent une santé financière et, bien souvent, sociale.
Sur place, comme dans tout magasin d’alimentation, on retrouve des gâteaux, des produits d’hygiène, du café, de la confiture, des fruits, des légumes, de la farine, certains produits en vrac… "Nous permettons aux personnes en difficulté de faire leurs courses dignement, et d’avoir accès à des produits sains et de qualité", éclaire Anne Westermann, référente de l’épicerie solidaire. Une majorité des denrées est issue de la Banque alimentaire et des supermarchés. La Caravelle a également fait le choix de se fournir auprès de la Ferme Saint-André. Cet établissement, lui-même chantier d’insertion par le travail, livre ainsi des fruits et légumes bio.

Ateliers cuisine

34 bénévoles se relaient pour assurer la caisse, livrer les produits, conseiller à l’achat… Si la majorité vient du quartier, certains n’hésitent pas à prendre le vélo ou le bus pour apporter leur aide. Parmi les forces vives de l’épicerie, on compte aussi Mélanie Le Morzedec, diététicienne. Cette dernière anime régulièrement des ateliers culinaires ouverts aux bénéficiaires comme aux habitants du quartier. L’objectif est non seulement de faire découvrir des recettes et de nouvelles façons de cuisiner, mais aussi de créer du lien. "On a toujours eu cette envie d’en faire un lieu de partage et de mixité sociale", souligne Carole Biebler, référente pôle alimentaire chez Caritas Bas-Rhin. Dans ce même esprit, un atelier de sophrologie, animé par une bénévole, se tiendra prochainement tous les lundis après-midi.

Mélanie Jehl
Photos Jérôme Dorkel

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