Aéroport : un pavillon d’honneur à la hauteur du statut de Strasbourg

Plus grand, plus sécurisé, plus lumineux, plus écoresponsable : le futur pavillon d’honneur de l’aéroport de Strasbourg sera à la hauteur de son statut européen. Le chantier a été symboliquement lancé jeudi en présence de ses cofinanceurs : Etat, Région Grand Est et Eurométropole.

"Nous accueillons entre 350 et 400 personnalités publiques chaque année", a souligné Renaud Paubelle, directeur général de l’aéroport, en rappelant le statut européen Strasbourg, siège du Conseil de l’Europe et du Parlement européen. Et d’ajouter "qu’il faut des infrastructures d’accueil à la mesure de l’hospitalité alsacienne", mais aussi "des engagements de développement durable de l’aéroport et de ses partenaires".
L’ancien pavillon d’accueil des personnalités, accolé à l’aérogare, trop étroit et doté de sanitaires vétustes, ne répondait plus à ces critères. Au point que la construction d’un nouveau bâtiment indépendant a été actée dans le dernier contrat triennal Strasbourg Capitale européenne. Un document négocié tous les trois ans entre l’Etat et les collectivités locales pour cofinancer des projets en faveur du rayonnement et de l’accessibilité de Strasbourg.

"Vitrine internationale"

Conçu par l’atelier d’architecture Rey-De Crecy, le futur pavillon de 800 m2 sera bâti à l’ouest de l’aérogare. Il pourra accueillir deux délégations à la fois et disposera de locaux spécifiques pour la sécurité ainsi qu’un éventuel PC de crise. Pour cette "vitrine internationale", les architectes sont néanmoins restés dans un registre "sobre et chaleureux", a expliqué l’un d’eux, Thierry Rey. Ils ont privilégié le bois pour la structure et les aménagements intérieurs tandis qu’un bardage en céramique vernissée habillera les façades.
"C’est un immense sentiment de satisfaction pour moi", a affirmé la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier.
Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole, a souligné dans ce projet un moyen de "conforter Strasbourg comme capitale européenne et seconde ville diplomatique de France". Elle y voit aussi une étape dans la construction de "l’aéroport de demain : un aéroport connecté à son territoire et en route vers la décarbonation, avec l’objectif de réduire de 40% les gaz à effet de serre d’ici à 2025".
Si le coût du pavillon seul est évalué à 4,4 millions d’euros, l’ensemble des travaux, avec une infrastructure aéronautique étendue, s’élève à 14 millions. Etat, Région et Eurométropole participent chacun à hauteur d’environ 4,5 millions. Les partenaires ont planté symboliquement un Erable plane devant le chantier qui doit s’achever en avril 2025.

Gilbert Reilhac
Photos Elyxandro Cegarra