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Solidarité, santé

Lutte globale contre le moustique tigre

Solidarité, santé

Publié le 19/03/2024 - Modifié le 19/03/2024

Lutte globale contre le moustique tigre

Fil d'Ariane

Source de nuisances et de risques épidémiques, l’insecte est malheureusement devenu un incontournable. La collectivité se mobilise pour réduire son expansion.

"Il s’agit à la fois d’une question de santé environnementale et de santé publique", explique Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole, en présentant les moyens d’action de la collectivité. "La prolifération du moustique tigre est liée aux changements climatiques et a des conséquences : une grande gêne au quotidien et un risque de maladies virales." Suite à des cas de dengue l’an dernier, plusieurs quartiers de Strasbourg avaient dû être traités par l’Agence régionale de santé.
"Nous sommes tous concernés, renchérit Françoise Schaetzel, vice-présidente en charge de la santé environnementale, et c’est pourquoi seule la lutte globale et collective est capable de contenir l’expansion de l’insecte." Un budget de 200 000 euros a été débloqué pour sensibiliser les habitants aux bons gestes, favoriser la mobilisation sociale et la création de collectifs associatifs ou citoyens, revoir les logiques urbanistiques et traiter les avaloirs d’égout qui sont de vrais gites larvaires.
Après une expérimentation l’an dernier, la collectivité étend le dispositif de traitement avec un insecticide biologique qui s’attaquent aux larves. "Il ne sera pas possible de traiter les 56 000 avaloirs du territoire, complète la présidente, mais nous ciblerons les zones les plus touchées et les communes volontaires." Leurs agents seront formés à cet effet.
Pour mémoire, le moustique tigre se développe en moins d’une semaine dans quelques millimètres d’eau et la femelle pond jusqu’à 500 œufs. Il se déplace peu et évolue essentiellement en milieu urbain. Il est donc indispensable de recouvrir d’une moustiquaire ou de vider tous les contenants d’eau (coupelles, de bâche, brouettes, seaux…). Il faut aussi curer ou entretenir les gouttières de toits, les siphons, les systèmes d’arrosage, les piscines… Et bien couvrir récupérateurs d’eau, cuves, fûts, bidons… Les installations destinées à désaltérer oiseaux ou abeilles doivent être vidées et frottées tous les quatre jours.
"Sans eaux stagnantes, pas de moustiques, conclut Françoise Schaetzel. Nous avons tous notre rôle à jouer ! "

Véronique Kolb
Photos Elyxandro Cegarra

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