Anne Deriviere

Anne Deriviere : Sans Titre (2020). Acrylique et huile sur toile. Dimensions : 150 cm x 170 cm.

Portrait d'Anne Deriviere par Christophe Urbain

Votre parcours artistique ?

J'ai grandi dans une petite ville au sud de Tours, où l’art contemporain se faisait assez rare. On habitait durant mon enfance au-dessus de l’atelier de mon père, artisan créateur de bijoux et de sa galerie, où il expose son travail et les œuvres d' ami.e.s peintres et sculpteur.rice.s. Sans doute que c’est là que ça a commencé à germer…et l’attirance pour la couleur, et pour les choses de la nature. Après des études de design textile à l’École d’Art Appliqués Olivier de Serre à Paris, durant lesquelles j’ai surtout concentré mes recherches sur la couleur et la matière, j’ai intégré l’atelier "peinture(s)" à la Haute Ecole des Arts du Rhin de Strasbourg. J’ai participé à plusieurs expositions collectives et j’ai pu développer mon travail à l’occasion de résidences (Los Angeles, région Centre). Je vis et travaille actuellement à Strasbourg.

 

Il y a deux directions infinies.
Dedans et dehors.
Agnès Martin

 

Pourquoi avoir choisi cette œuvre ?

Anne Deriviere : Il y a deux directions infinies. Dedans et dehors. Agnès Martin

Chaque peinture est pour moi comme une continuation des peintures précédentes. Mon travail questionne la subjectivité de notre appréhension du temps et de l’espace, il est tentative de transmission d’une intériorité, tout en invitant le spectateur à se projeter dans un ailleurs. Il est nourri par des souvenirs de sensations face au paysage, aux phénomènes météorologiques, aux éléments naturels en mouvement, au caractère changeant. Ces instants vécus comme des épiphanies se gravent comme événements dans ma mémoire. Le temps modifiant les souvenirs, l’instant vécu est transformé en une image muable mêlée d’imaginaire. L’interaction entre différents éléments formels est parfois paisible, parfois menaçante ; ils se perturbent et se modifient entre eux. La rémanence de ces événements est un point de départ volatile face à la toile blanche. Commence alors un dialogue avec la peinture dont la finalité n’est jamais décidée à l’avance. Mes espaces picturaux suggèrent un avant, un après, un temps infini. Un cycle sans origine ni fin.

 

Pourquoi le Bastion 14 ?

Mes recherches se développent essentiellement à travers la peinture, et certaines pièces en volume (plâtre, céramique), et impliquent un travail de collecte qui se matérialise sous différentes formes (écrits/notes, schémas…), l’atelier au Bastion 14 me permet d’avoir un espace où ces formes peuvent exister et se développer ensemble et en parallèle sur des temps plus ou moins longs.

 

Et pour vous suivre ?

 

Photos : © Christophe Urbain

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