Violette Graveline

Violette Graveline : Traverser (septembre 2020). Vidéo.

Portrait de Violette Graveline par Christophe Urbain

Votre parcours artistique ?

Scénographe et plasticienne, j’ai étudié à l’École Boulle à Paris, aux Beaux-Arts de Lyon puis à la Haute École des Arts du Rhin de Strasbourg. 
La rencontre avec les œuvres des artistes Claude Régy, Bill Viola, Ana Mendieta ou encore Miriam Cahn ont été et demeurent des sources inspirantes pour développer ma pratique.
Dans mes collaborations théâtrales, je considère l’espace scénographique comme un partenaire de jeu, une matière à expérimenter, à propulser, à faire vibrer, à sculpter par la présence de l’acteur, du danseur, du performeur.
Espace privilégié des choses et des phénomènes, la scénographie se traverse telle une expérience vivante, aussi palpable qu’atmosphérique et métaphysique. Elle me permet de créer des combinaisons poétiques enivrantes entre un lieu, des spectateurs, un texte, des matières, des voix, des corps comme autant de présences dont il faut révéler et sublimer les dimensions.

 

Ay de mí, LloronaLlorona de azul celeste.Violette Graveline

 

Pourquoi avoir choisi cette œuvre ?

Violette Graveline : Traverser (septembre 2020)

Cette œuvre vidéo s'inscrit dans le projet au long court Bloody Laws : des performances dans l’espace public, créées et interprétées avec l’artiste chilienne Claudia Urrutia dans divers festivals internationaux. Cette recherche artistique prend la forme d’une quête essentielle : inventer des actes expressifs face à ce qui efface les femmes de l’Histoire.
Le film Traverser s'inspire du mythe amérindien de la Llorona : l’âme en peine d’une femme ayant perdu ses enfants et les cherchant dans la nuit, près d’un fleuve ou d’un lac. Traverser est l’errance de cette femme qui pleure ses/nos morts. Ce personnage allégorique – Médée infanticide ou déesse préhispanique pleurant le génocide à venir de son peuple – vêtu d’une robe rouge et d’attributs symboliques lui conférant une étrange silhouette, chante sa douleur et nous entraîne dans sa ritournelle fascinante. Sa présence attirante et la profondeur de son chant invite à pénétrer dans un monde fantasmagorique et nous renvoie à nos propres mythologies et croyances. 

 

Pourquoi le Bastion 14 ?

Exercer ma pratique artistique au sein d'un atelier au Bastion 14 me permet de profiter d'un espace travail conséquent, mais aussi de mutualisation de matériel et d'outils. Ces ateliers permettent aussi aux bastionnais de multiplier les échanges artistiques enrichissants et féconds entre artistes œuvrant dans différents médiums.

 

Et pour vous suivre ?

 

Portrait : © Christophe Urbain

Photo de l'oeuvre :  © Violette Graveline

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