Prévu pour durer deux ans, le chantier de l’extension de la ligne F du tramway, depuis la rue des Comtes à Strasbourg jusqu’à Wolfisheim, génère en moyenne 150 emplois. Dont un certain nombre de jeunes qui apprennent un nouveau métier.

Lancés à l’été 2023, les travaux d’extension de la ligne F sur quatre kilomètres, avec huit stations supplémentaires, battent leur plein. C’est la séquence la plus désagréable pour les riverains : celle de la déviation des réseaux souterrains (eau, gaz, électricité, téléphone…), qui doivent être écartés de la dalle du tramway pour autoriser par la suite des interventions sans perturbation du trafic. Cette étape se terminera cet été pour céder la place à la pose des premiers rails. 20.000 riverains pourront profiter de ce tram ouest et 7100 emplois seront aussi concernés.
Mais l’extension du tram ouest, c’est aussi un investissement dans l’économie et l’emploi local, ont tenu à souligner ce 8 avril, lors d’une conférence de presse, Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole de Strasbourg, et Thierry Klotz, président de la Fédération des travaux publics d’Alsace (FTPA). Il s’agit de "près de 80 millions d’euros investis par l’Eurométropole mais aussi par l’Etat" (15 millions d’euros, NDLR), a rappelé Pia Imbs. 

75% de la commande publique au profit d'entreprises du Bas-Rhin

La présidente de l’Eurométropole a aussi insisté sur les retombées locales et immédiates : "C’est un chantier qui mobilise en moyenne 150 personnes au quotidien. Près de cinquante entreprises sont engagées dans la réalisation du projet", a-t-elle souligné, précisant que "75% de la commande publique" bénéficiait à des entreprises du Bas-Rhin. Autres motifs de satisfaction, les 30.000 heures d’insertion professionnelle programmées et la maîtrise de leur bilan carbone par les entreprises qui doivent en fournir un relevé mensuel.
S’exprimant à l’unisson, Thierry Klotz a évoqué le chantier comme un "outil formidable pour motiver les jeunes à venir vers nos métiers". "Aujourd’hui, neuf entreprises sur dix (dans le BTP) ont des problèmes de recrutement et neuf sur dix sont prêtes à recruter et à former", a ajouté le président de la FTPA, en insistant sur le fait que l’alternance permettait d’intégrer dans l’entreprise 93% des candidats. 
Par ailleurs, la nouvelle ligne bénéficiera bien d’une commande artistique, comme le veut depuis 1951 la loi sur la commande publique.

Gilbert Reilhac 
Photo Jérôme Dorkel